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Matthieu 7.11 : « Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ».

Ces paroles de Jésus nous prouvent, sans l’ombre d’un doute, que Dieu ne procure que de bonnes choses à Ses enfants. Il ne leur accordera jamais un niveau de prospérité qui ruinera leur âme. Ainsi, ce n’est pas sous l’impulsion de la politesse que Jean adressa son vœu à Gaïus. Il connaissait son coeur, et lui dit :

3 Jean 2 : « Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme ».

Jean décrit l’âme prospère et noble de Gaïus. C’était un frère généreux, participant fidèle de l’œuvre de Dieu, disposé à agir sans aucune hésitation, pour soutenir les serviteurs du Seigneur. L’apôtre pouvait aisément s’appuyer sur un tel homme, sachant que son cœur était riche pour Dieu. Celui-ci devait immanquablement expérimenter la vraie prospérité, celle qui ne mène pas à la perdition.

La prospérité selon Dieu, celle par laquelle Dieu prend soin de nous, couvre tous nos besoins réels. Mais le superflu consommé continuellement sur soi est source d’appauvrissement spirituel. Vivre pour soi est parmi les moyens les plus efficaces de parvenir à une misère spirituelle extrême. En revanche, la vraie prospérité commence dans l’âme du croyant, alors qu’il s’applique pieusement à servir Dieu, en servant les autres. C’est ainsi que possédant une bonne santé intérieure, il sera davantage animé de compassion envers les autres, que de plainte envers lui-même.

Le bon Samaritain nous laisse un exemple frappant de pure générosité, par la manière dont il prit soin de cet homme, abandonné à demi mort sur le chemin.

Luc 10.33–35 : « Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu’il le vit. Il s’approcha, et banda ses plaies, en y versant de l’huile et du vin; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l’hôte, et dit: “Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour ».

Ce genre de générosité cache une prospérité d’un grand prix, celle d’une âme davantage focalisée sur le besoin de l’autre, plutôt que sur le sien. Après avoir prodigué à la victime quelques premiers soins d’urgence, ce Samaritain fit de sa monture une ambulance divine, et transporta l’homme jusqu’à une hôtellerie. Il ne savait pas ce qu’allait coûter la totalité de ses soins, mais il s’engagea à tout payer à son retour, peu importe le montant. L’on pourrait prétexter qu’il était fortuné pour agir ainsi, mais la petite parabole n’en dit rien. En tous les cas, il semblait ne ressentir aucune limite dans son cœur. Il possédait tout simplement une inépuisable richesse intérieure, propice à de telles bonnes œuvres pour la gloire de Dieu. Ce Samaritain était donc riche du cœur de Dieu. Il n’allait pas abandonner le convalescent à l’hôtellerie, mais il reviendrait régler la totalité de la note hospitalière.

Ainsi, la prospérité est tout d’abord un état d’esprit, d’où découlent naturellement d’abondantes libéralités. Les moyens financiers peuvent être retenus par une âme gangrenée par l’égoïsme et l’avarice. Celle-ci n’obtient aucune joie réelle de la vie, et encore moins, le bonheur mentionné par l’apôtre Paul aux anciens d’Éphèse. Celui-ci leur évoqua ces paroles du Seigneur :

Actes 20.35 : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ».