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Prudence et simplicité

Jésus a ordonné à ses disciples d’évangéliser le monde. Cette mission périlleuse devait requérir de leur part de la sagesse et de la prudence selon ce qu’Il leur avait déjà enseigné: dans Matthieu 10.16, Il leur donne leur ordre de mission avec des recommandations de prudence:

« Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes. »

Si nous devons user de prudence en allant vers les autres, est-il sage et prudent d’évangéliser en les provoquant ? Faut-il leur montrer ce dont ils doivent se débarrasser pour se convertir à Jésus-Christ, ou bien leur révéler l’amour qui les poussera à le faire eux-mêmes ? Le monde a plus besoin de la manifestation du cœur de Dieu que des actions affichant Son jugement. Cette forme de ministère a déjà échoué avec l’Ancien Testament. Les châtiments renouvelés du Seigneur n’ont absolument pas changé le coeur de Son peuple idolâtre.

Le monde doit plutôt voir l’image d’un Dieu qui vient avec amour, appeler à la repentance que celle d’un Dieu fouettard et implacable.

L’esprit de réconciliation

Le manque de lumière de la grâce peut nous pousser à entrer dans un esprit de provocation plutôt que de faire entendre le message réconciliateur de l’Évangile. Jésus est venu réconcilier le monde avec Dieu par Sa croix. En mourant, Il n’a exercé aucun jugement, n’a prononcé aucune parole menaçante, mais a fait don de sa vie pour prouver Son amour et pour ôter ce jugement. C’est là le modèle d’évangélisation qu’Il nous a laissé. Il n’y en a point d’autre. La douceur est une arme de lumière indispensable du serviteur de Dieu. Toute autre attitude ou expression pour défendre la vérité ne mérite pas l’approbation. Elles réveilleront, non une persécution pour la justice, mais une réaction virulente due à notre combat contre la chair et le sang, combat contre lequel l’apôtre Paul nous a mis en garde dans Éphésiens 6 et qui nous fait tomber dans le piège de l’ennemi. L’évangile est un message de paix et non une déclaration de guerre. La guerre provient des persécuteurs qui réagissent violemment au message de la réconciliation. Elle ne peut-être initiée par ceux qui annoncent et procurent la paix en éclairant ceux qui sont dans les ténèbres.

La lumière ne provoque pas, elle éclaire. Le sel n’a pas vocation à faire grimacer, il donne de la saveur. Appliquons-nous donc à comprendre notre ministère de réconciliation en puisant dans la révélation de La Croix plutôt qu’à nous empresser de faire connaître un évangile légaliste, dépourvu de l’amour de Dieu et de respect pour notre prochain. L’heure n’est pas celle de l’épée de Pierre qui tranche l’oreille incrédule de Malchus, mais c’est celle de la guérison de l’oreille tranchée par excès de zèle.